Elisabeth Borne s'engage à « bâtir la société du plein emploi »

 

 

 

 

 

 

 

Estimant que la moitié du chemin a été faite lors du quinquennat précédent, la Première ministre a rappelé, ce mercredi, dans son discours de politique générale, les réformes à venir pour parcourir le reste : création de France travail, insertion des bénéficiaires du RSA, orientation des jeunes et allongement de la durée du travail sur la vie.

 

Pas de nouveauté, très peu de chiffres, comme une répétition de son discours de passation de pouvoir au ministère du Travail , mais une « conviction qui l'anime profondément » : Elisabeth Borne a promis ce mercredi dans son discours de politique générale à l'Assemblée de bâtir « la société du plein-emploi ».

« Ce n'est pas une illusion. Ce n'est pas un objectif inatteignable. Le plein-emploi aujourd'hui est à notre portée », a assuré la Première ministre, assurant que la moitié du chemin a été parcourue lors du quinquennat précédent. La preuve par les résultats : taux de chômage qui n'a jamais été aussi bas en quinze ans , celui des jeunes en 40 ans, et part des Français qui ont un travail jamais aussi élevée depuis qu'on la mesure, soit 1975.

RSA : Borne invoque Rocard

Pour Elisabeth Borne, tout cela « c'est le résultat des réformes de front menées pendant cinq ans », comme celles de l'apprentissage et de l'assurance-chômage (dont les effets n'ont pas encore été évalués, Ndlr), aux 15 milliards du plan de formation des chômeurs ou encore au plan « 1 jeune 1 solution » et au Contrat d'engagement jeune.

Signe de l'importance qui lui est accordée, l'éradication du chômage de masse est venue en 2e défi pour la France dans l'adresse aux députés, juste après celui de l'urgence du pouvoir d'achat, avant donc celui de la transition écologique. C'est même l'une des « clés » du « pouvoir d'achat durable », avait-elle lâché quelques minutes plus tôt.

Sans dévoiler de détails, Elisabeth Borne a rappelé les pistes de réformes dont sera chargé Olivier Dussopt son successeur au ministère du Travail. D'un point de vue structurel, cela passera par le projet France travail qui consiste à mieux coordonner tous les acteurs du service public de l'emploi, Pôle emploi et missions locales en tête. « L'organisation est trop complexe », entre d'un côté l'Etat qui accompagne les demandeurs d'emploi, les régions qui les forment, et les départements en charge de l'insertion des bénéficiaires du RSA.

Pour ces derniers justement, la Première ministre en a appelé aux propos de l'un de ses illustres prédécesseurs, Michel Rocard, père du revenu minimum d'insertion (RMI). « Verser une allocation ne suffit pas. Ce que nous voulons c'est que chacun s'en sorte et retrouve sa dignité par le travail », a-t-elle déclaréà l'image de ce qui a été mis en place avec le CEJ pour les moins de 26 ans .

Le plein-emploi passera aussi par une réforme de l'orientation, dès le secondaire avec les régions jusqu'à l'université en passant par les lycées professionnels où il est question de s'inspirer fortement de ce qui a été fait avec l'apprentissage. « Grâce à cela, les prochaines années nous pourrons former un million de jeunes dans les métiers d'avenir, dont la moitié dans le numérique », a-t-elle promis, là encore sans plus de précision.

Gardant le plus clivant pour la fin, la Première ministre a lié l'atteinte du plein-emploi au « financement de notre modèle social ». En clair : l'amélioration du taux d'emploi, des séniors en l'occurrence, passera par un allongement progressif du nombre d'année au travail, et donc par une réforme des retraites .

Source : https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/elisabeth-borne-sengage-a-batir-la-societe-du-plein-emploi-1775011

 



07/07/2022
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi



Recommander ce blog | Contact | Signaler un contenu | Confidentialité | RSS | Espace de gestion